Vers une baisse des taux en 2024 ?
C’est la question qui préoccupe les professionnels du crédit immobilier. Une tendance semble toutefois se dessiner : le contexte s’éclaircit pour les emprunteurs, tandis que les banques renouent avec la conquête de nouvelles parts de marché.
Après une année 2023 particulièrement ardue pour les banques et les emprunteurs, marquée par une hausse moyenne des taux de crédit immobilier de 2,3% à 4,3% sur une période de janvier à décembre, la situation a conduit à une baisse significative du nombre de prêts, enregistrant un recul de 40,3% en glissement annuel jusqu’à fin novembre 2023, selon les données de l’Observatoire Crédit Logement CSA publié en début de décembre.
Cependant, l’année 2024 s’annonce plus optimiste. Le directeur général et fondateur du courtier IN&FI Crédits, indique que « 50% des barèmes envoyés par nos partenaires bancaires sont à la baisse ». Selon lui, cette tendance devrait se maintenir au cours des premiers mois de 2024, avec certaines banques manifestant un dynamisme accru pour attirer de nouveaux clients.
Les stratégies des banques varient, certaines préférant augmenter leurs taux en prévision de futures baisses, tandis que d’autres choisissent de les diminuer pour reconquérir des parts de marché. Des ristournes supplémentaires pourraient même être envisageables pour certains dossiers jugés attractifs par les banques. Cette compétition entre établissements pourrait se révéler bénéfique pour les emprunteurs.
En termes de perspectives, les professionnels anticipent un taux moyen autour de 3,7% à 3,8% d’ici la fin de l’année 2024, avec une tendance à la baisse envisagée pour 2025.
une nouvelle opportunité s'offre aux emprunteurs
D’autre part, depuis le 1er janvier 2024, une nouvelle opportunité s’offre aux emprunteurs souhaitant acquérir un bien immobilier ancien. La durée d’endettement maximale a été étendue de 25 à 27 ans, sous réserve que le crédit immobilier soit lié à l’acquisition dans l’ancien et qu’il soit accompagné d’un programme de travaux représentant au moins 10 % du coût total de l’opération, comparé à 25 % en 2023.
Cette évolution vise à encourager les projets de rénovation, favorisant ainsi la revitalisation du marché de l’ancien. En permettant une extension de la durée d’endettement, les autorités financières cherchent à faciliter l’accès à la propriété pour un plus grand nombre de ménages, tout en stimulant les investissements dans la rénovation immobilière.
Par ailleurs, une modification importante concerne les crédits relais définis à l’article L. 311-1 du code de la consommation. Ceux dont la quotité de financement est inférieure ou égale à 80 % ne seront désormais plus inclus dans le calcul du taux d’effort, offrant ainsi une flexibilité accrue aux emprunteurs recourant à ce type de crédit court terme.
Ces ajustements témoignent d’une volonté d’adapter le cadre financier aux évolutions du marché immobilier, tout en encourageant la rénovation et en facilitant l’accès à la propriété.
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