Avec des taux attractifs et une forte appétence pour la pierre, l’activité du marché est au plus haut mais attention aux risques de fractures avec des prix qui s’envolent dans certaines villes moyennes
Ventes records : 1 million 208 000 transactions
Dans l’ancien, l’activité des transactions traduit le dynamisme du marché : 1 million 208 000 logements ont été vendus sur un an, selon les actes authentiques de ventes des notaires. Nous sommes en passe pour 2021 de battre des records. On vend, on achète, des maisons, des appartements.
Des taux d’intérêt qui boostent le marché
Pour ceux qui sont en capacité d’acheter, le taux moyen s’affiche à 1, 05 %, toutes durées confondues (source Observatoire Crédit Logement/CSA). Les conditions d’octroi des crédits deviennent plus strictes mais les banques ont encore des marges de manœuvres et l’immobilier est un produit d’appel pour capter de nouveaux clients.
Villes moyennes : de fortes hausses de prix
La forte activité du marché, les nouveaux critères de recherches avec l’envie de plus d’espace et de meilleure qualité de vie, mettent en lumière des villes moyennes mais contribuent à influer sur les prix.
Ces dernières années, c’était surtout le trio Paris (hors catégorie à 10 650 €/m2), Bordeaux et Lyon où les valeurs « flambaient ». Aujourd’hui, pour des appartements dans l’ancien, il y a des hausses de prix à 2 chiffres dans des villes moyennes comme Limoges, Poitiers, Clermont- Ferrand : + 20 % sur un an !
Par ailleurs, Rouen, Bayonne, Brest, Rennes, Orléans, Caen, Bourges, Besançon, enregistrent des hausses comprises entre + 10 et + 15 % sur un an. Du jamais vu.
La maison a toujours la cote
Si la maison ancienne représente toujours le rêve d’une majorité de Français, les prix montent quasiment partout. Moins que pour les appartements mais les augmentations sont tout de même significatives.
La valeur verte des logements à prendre en compte
Si l’emplacement reste le N° 1 des critères avec le prix et la surface, la « valeur verte » prend de plus en plus d’importance. Une étude des notaires indique que dans les petites villes ou en zone rurale, l’impact de l’étiquette énergétique est bien réelle. En Nouvelle-Aquitaine, une maison classée F ou G se vend 20 % moins cher qu’une maison classée D, même secteur et mêmes caractéristiques. Même chose en Pays de la Loire (- 12 %), en Bretagne (- 13 %), en Centre-Val de Loire (- 14 %) ou encore en Normandie (- 11 %).
Les étiquettes F et G correspondent à des logements qui seront progressivement interdits à la location, il faut en tenir compte. On pense confort, qualité de vie, économie d’énergie. Mais là encore, faut-il avoir les moyens de rénover des passoires thermiques.